En 2017, tout ce que nous faisons est formaté pour aller vite : déplacement, travail, repas… tout doit suivre un rythme soutenu pour « gagner du temps ». Même les vacances que l’on prend pour décompresser et pour profiter du farniente n’échappent pas à cette règle.
Le concept du slow travel tente aujourd’hui de casser ce rythme effréné, pour essayer de nous redonner goût aux petites choses de la vie. Qu’est-ce que cette tendance peut apporter au voyageur ? Nous vous expliquons cette tendance qui ne cache pas sa vocation de nous faire du bien.
Le « slow travel », c’est quoi ?
Le slow travel est une tendance reliée à des concepts qui sont apparus au cours des années 80. Tout comme le « slow food » et le plus populaire « slow living », la notion du slow travel met en avant la détente et la quête de l’authentique. Pensé par des esprits qui souhaitent avant tout faire barrage à la surconnexion et à la rapidité que prend l’exécution des activités du quotidien, le « slow » se présente comme une nouvelle alternative pour (re)découvrir ce qui nous entoure.
Le slow travel se veut donc radicalement différent des voyages surchargés, qui représentent aujourd’hui le modèle de découverte dominant. L’aspect compulsif des voyages est mis de côté, pour privilégier la qualité. Le but : se déconnecter de tout et d’apprécier le moment présent. Pour que le concept puisse fonctionner, le voyageur doit dire adieu au rythme qu’il connait et apprendre à prendre son temps.
Le terme en lui-même nous dit tout : le slow travel pousse volontairement à ne pas être performant, à ne rien faire… ou à bouger le moins possible ! Ce type de voyage initie une véritable thérapie qui peut enseigner la patience. Plus encore : il invite à décompresser entièrement, et à laisser son stress loin de soi.
Mais le slow travel ne se limite pas à la recherche d’un mode de voyage lent. Il sert aussi à favoriser l’immersion qui fera vivre des expériences réellement authentiques. Se plonger dans un nouveau rythme de vie, se mettre dans la peau des locaux… le principe nous donne le temps d’apprendre en nous intéressant au mode de vie des régions visitées.
La réelle finalité du concept est de permettre au voyageur de ne faire qu’un avec la culture qu’il souhaite découvrir, de se reconnecter à une forme de nature qu’il ne peut pleinement apprécier autrement.
Une initiative responsable
Si le slow travel représente d’abord l’art de profiter du temps, il ne peut se résumer à cette seule intention. Le slow travel, c’est aussi une alternative responsable qui transmet l’importance de la durabilité. Cette tendance reprend de forts principes écologiques, et tente de les faire connaitre à travers des voyages responsables.
En effet, il est présenté comme LA solution pour voyager, tout en réduisant son empreinte écologique. Pour l’adepte du « voyage lent », la découverte de nouveaux lieux de villégiature est aussi indispensable. Il est ainsi rare de se rendre dans les lieux touristiques les plus fréquentés lorsqu’on finit par adopter le concept.
Sortir de sa zone de confort, se défier de faire de nouvelles trouvailles ne sont que des aperçus que de qu’il est permis de faire pour dénicher son coin de paradis. Les lieux isolés et sauvages ne représentent pas un frein à l’aventure !
Que les séjours se fassent sur la plage, dans la forêt amazonienne, dans un établissement éco-friendly ou dans un centre de bien-être situé au cœur de la nature, les adeptes de slow traveling ne seront pas à cours de suggestion pour leur hébergement.
Comment bien aborder le slow traveling ?
Devenir un slow traveller ne s’improvise pas ! Lâcher prise s’apprend, et quelques astuces pourront vous aider à vous lancer dans votre aventure écologique. Voici quelques conseils qui vous seront utiles pour commencer votre épopée.
Optez pour une organisation personnalisée
Qui mieux que vous pourra savoir ce que vous attendez vraiment du slow travel ? Pour comprendre les subtilités de ce type de voyage, il est indispensable d’organiser soi-même ses vacances. Les guides de voyages seront vos meilleurs alliés pour établir votre itinéraire !
Décoller pour un slow travel ne vous oblige pas à vous munir de valises, ou même d’un sac à dos. Le strict minimum est requis pour entamer le voyage, et le reste se fera à l’improvisation. Les seules choses dont vous aurez réellement besoin sont votre billet d’avion et vos réservations de logement.
Tout ce que vous aurez à découvrir se fera ainsi en temps et en heure. Partez à la rencontre des locaux, et demandez-leur de vous surprendre. Pour que votre slow travel soit réussi, il sera donc important d’apprendre à faire confiance… et de se laisser porter par l’inconnu !
Prévoyez de rester quelques jours au même endroit
Le slow traveling admet de rester plusieurs jours de suite au même endroit. Un minimum de 3 jours est requis pour profiter pleinement de ce que votre destination a à offrir. La visite n’en sera que meilleure : mélangez-vous à la foule en prenant les transports en commun, explorez les environs, sortez dans les endroits branchés ou dans les lieux plus calmes, et donnez-vous le temps de vivre le rêve qu’apporte le voyage.
Donnez-vous des alternatives
Comme pour tout voyage, le slow travel demande un minimum de prévisions. Prenez le temps de lister des alternatives que vous pourrez tester durant vos déplacements. Le logement ne sera pas le seul élément concerné. Prenez en compte que vos activités devront aussi inclure des choix qui ne cantonneront pas vos possibilités.
Les opportunités de découverte culturelles incluant invariablement l’alimentation, il vous sera plus facile de savoir où vous rendre si vous prévoyez les visites à l’avance. Le choix des activités sera également large, mais pourra se faire en fonction de ce que les locaux peuvent vous proposer en dehors des circuits classiques, beaucoup trop fréquentés.