Quelles sont les différentes formes de tourisme durable ?
Alternative aux pratiques touristiques traditionnelles de masse, le tourisme durable peut être de plusieurs formes.
Comme nous l’avons vu par ailleurs, le tourisme durable se définit comme tenant « pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil », selon l’Organisation mondiale du tourisme.
Si ce secteur, pesant 10% du PIB mondial, n’est pas exempt d’avantages pour les pays concernés, il est toutefois susceptible d’apparaître destructeur s’il est mal géré. En partant de ce constat, mettre en œuvre les principes de tourisme durable est indispensable dans une double optique : éviter les effets négatifs d’une mauvaise gestion et en faire bénéficier l’ensemble des acteurs et des communautés locales.
Ce concept se décline en plusieurs modèles que nous allons préciser.
Le « slow tourism »
Avec le tourisme lent, il s’agit de ne pas suivre la logique d’immédiateté que nous dicte le quotidien. Freiner le rythme est le but, prendre son temps. Un exemple ? Partir pour un long weekend à Londres et courir partout pendant trois jours sans vraiment profiter, au final. Préférer la qualité à la quantité, en d’autres termes…
Il s’accompagne d’une utilisation plus respectueuse du transport vis-à-vis de l’environnement, et de davantage de contacts avec les locaux.
Le tourisme solidaire
Cette forme de tourisme durable repose en grande partie sur le développement des territoires et le rapprochement avec les populations locales. Elle est aussi respectueuse de l’environnement naturel et culturel.
Son activité va concerner un groupe de personnes impliquées dans un projet. Et pour que ce projet soit qualifié de « solidaire », il doit profiter à toutes les personnes impliquées, mais la distribution des ressources et des tâches doit également être discutée sur place et collectivement.
Le tourisme responsable
Egalement appelé tourisme éthique ou éco-tourisme, il consiste à voyager en suivant au maximum les enjeux de développement local, de protection de l’environnement et de rencontre avec les populations. Les touristes le pratiquant adoptent certaines pratiques :
- éviter le transport aérien (40% des émission de gaz à effet de serre sont imputables à l’avion);
- compenser ses propres émissions de CO2 en participant à des projets de développement local;
- voyager moins souvent mais dans un temps plus long pour s’immerger dans la culture locale et rencontrer les locaux ;
- acheter des produits locaux et au juste prix ;
- ne pas exiger un confort inadapté au pays qui est visité.