GR20 : l’art de s’hydrater en terrain extrême

Sur le GR20, l’eau est une alliée rare et précieuse. Bien s’hydrater demande stratégie, équipement adapté… et une vigilance de chaque instant face aux caprices de la montagne.

GR20 : gérer l’hydratation face aux défis corses

Sur les sentiers escarpés du GR20, la question de l’eau s’impose dès les premiers kilomètres. Les conditions parfois extrêmes de ce parcours mythique de Corse rendent la gestion de l’hydratation à la fois stratégique et délicate. Si l’on s’accorde souvent à dire que « L’eau, c’est la vie », cette maxime prend tout son sens sous le soleil corse, où chaque litre compte.

Approvisionnement limité : anticiper pour éviter les mauvaises surprises

En été notamment, les randonneurs affrontent une réalité peu indulgente : sources taries, étapes longues et refuges espacés. Il devient alors primordial d’adapter sa logistique. Selon la température, la difficulté des portions (notamment dans le Nord, réputé plus technique), il est conseillé de prévoir entre 2 et 3,5 litres d’eau par jour. Les points de ravitaillement — sources naturelles ou refuges — ne sont pas toujours fiables ; il convient donc de remplir systématiquement ses réserves dès que l’occasion se présente.

Bouteille filtrante, gourde ou poche à eau : quel choix privilégier ?

Face aux contraintes du GR20, chaque solution a ses avantages. Pour y voir plus clair :

• La gourde filtrante permet d’utiliser directement l’eau des sources, en neutralisant bactéries et impuretés ; son impact écologique reste un atout.
• La poche à eau, glissée dans le sac à dos, offre une grande capacité (jusqu’à 3 litres) et facilite l’accès à la boisson grâce à son tuyau.
• Les gourdes classiques (inox ou plastique) séduisent par leur légèreté et leur simplicité d’utilisation.

Certains choisissent même de panacher : une poche principale filtrante pour le gros volume, deux gourdes pliables sans filtre pour les mélanges électrolytes ou boissons énergétiques.

Bons réflexes sur le terrain

Pour rester en forme jusqu’à l’arrivée à Conca ou Calenzana, il vaut mieux fractionner sa consommation en petites gorgées régulières plutôt que d’avaler tout d’un trait. Mieux vaut partir tôt afin d’éviter les heures brûlantes et penser à renouveler fréquemment son eau pour garantir fraîcheur et sécurité. Enfin, se renseigner auprès des gardiens de refuge quant aux points d’eau actifs peut faire la différence lors des passages critiques. Sur le GR20 comme ailleurs en montagne, bien s’équiper mais surtout anticiper reste la meilleure parade face à la soif.